Arrestation De Rached Ghannouchi En Tunisie: "Un Non-Événement?" • France 24

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Dans la presse tunisienne ce matin, les réactions à l'arrestation de Nardah Rachid Ghannouchi, l'ancien président du parlement dissout en 2021 par le président, sont mitigées. Selon le quotidien tunisien Le Temps, son arrestation n'est pas une surprise et serait même un non-événement. Le journal reconnaît que Ghannouchi était depuis longtemps dans le collimateur du chef de l'État, et même s'il est désormais menacé dans son existence même, l'affaire est entre les mains de la justice et il n'y a pas lieu de spéculer ou de porter des jugements moraux.

Cependant, Le Temps ne peut s'empêcher de spéculer sur le fait qu'il s'agit peut-être de la fin d'une course folle pour le remodelage de la société tunisienne vers un intégrisme récurrent. Le journal souligne le fait que cet intégrisme s'est habilement travesti dans les fastes d'une démocratie de façade. C'est ce qu'on appelle un enterrement sans fleurs ni couronne.

Cependant, le journal français Libération évoque également les affaires judiciaires liées à Rachid Ghannouchi dans lesquelles il est suspecté d'avoir envoyé des djihadistes tunisiens à l'étranger. L'avocat du comité de défense des détenus politiques tunisiens, Hayashi Hammami, affirme que la Tunisie est en train de basculer dans une transition dictatoriale et un scénario à l'égyptienne.

Des révélations sur l'espionnage russe à Bruxelles

Dans la presse également, des révélations sur les capacités d'écoute développées par le réseau diplomatique russe, notamment à Bruxelles. Une enquête baptisée "Espiomate", menée par le journal belge néerlandophone "De Tijd" en collaboration avec d'autres médias européens, révèle que la Russie dispose d'un vaste réseau d'antennes d'espionnage sur les toits de ses ambassades, notamment en Belgique. L'ambassade russe de Bruxelles compte pas moins de 17 antennes paraboliques, ainsi que d'autres équipements utilisés à la fois pour la communication et l'espionnage.

Le Mexique et l'espionnage de masse avec le logiciel Pegasus

Selon une enquête du New York Times, le Mexique est devenu le plus gros utilisateur du logiciel d'espionnage Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO. Le gouvernement mexicain continue d'utiliser ce logiciel pour espionner des défenseurs des droits de l'homme, des journalistes et des citoyens engagés dans la lutte contre la corruption et les abus de pouvoir. Cette utilisation du logiciel Pegasus va à l'encontre des promesses du président Andrés Manuel López Obrador, qui avait déclaré à son arrivée au pouvoir vouloir mettre fin à l'espionnage illégal des opposants.

Des chercheurs fictifs dans les universités saoudiennes

Le journal espagnol El País affirme que des dizaines de chercheurs réputés bénéficient d'emplois fictifs dans des universités saoudiennes. Ces chercheurs sont rattachés fictivement à ces universités dans le but de faire monter artificiellement leur classement international, en particulier dans le célèbre classement de Shanghai. Parmi ces chercheurs, on compte 12 chercheurs chinois et 11 chercheurs espagnols. La chimiste Mira Petrovitch, qui travaille en réalité dans une université catalane, a décliné l'offre de l'Université du roi Saoud de Riyad qui proposait un contrat de 70 000 euros par an pour quelques jours de présence seulement.

Des sépultures romaines découvertes à Paris

Enfin, un coup d'œil aux fouilles en cours dans le cadre des travaux du RER B à la station Port-Royal au sud de Paris. Selon Le Figaro, une cinquantaine de sépultures romaines et des squelettes datant du deuxième siècle de notre ère ont été découverts. Cette découverte pourrait faire partie d'une grande nécropole qui avait été mise au jour au XIXe siècle lors des travaux haussmanniens. Les archéologues espèrent mieux comprendre les gestes funéraires des populations antiques pour mieux comprendre la vie à cette époque.

Ainsi, l'actualité de ces derniers jours est marquée par l'arrestation d'un chef du parti islamiste en Tunisie, les révélations sur l'espionnage russe à Bruxelles, l'utilisation de Pegasus au Mexique, les emplois fictifs dans les universités saoudiennes et les découvertes archéologiques à Paris. Ces différents sujets témoignent des défis et des enjeux auxquels fait face notre société contemporaine.

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